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 « Le Gouverneur Théo Ngwabidje doit publier la liste des taxes auxquelles les jeunes entrepreneurs de la Province du Sud-Kivu ne seront plus assujettis et ou bénéficieront d’un allègement ».  Cet appel est de Bienfait Aganze Burhundi, un acteur de la société civile de Bukavu.

Cet acteur de la société civile, dit avoir été content d’apprendre que le gouverneur venait de signer un arrêté allégeant les taxes pour les jeunes entrepreneurs du Sud-Kivu. Une joie de courte durée car, selon lui, après la lecture de cet arrêté, il s’est vite rendu compte qu’il s’agissait d’un flou.

« J’ai lu l’arrêté et curieusement nulle part j’ai trouvé là où le gouverneur cite une taxe qu’il venait de supprimer. Ou qu’il venait d’alléger en faveur des jeunes entrepreneurs. Vous savez ce qui tue l’entrepreneuriat dans notre pays actuellement ce sont ces taxes, impôts et des tracasseries des certains services de l’Etat », dit-il.

Nulle part également l’on a précisé que l’allégement partirait de tel montant précédemment fixé à tel autre exprimant dans ledit allègement exprimé.

Burhundi Bienfait explique que quand un jeune entrepreneur commence une petite activité, c’est plus d’une dizaine des services de l’Etat qui se présente. Il cite comme exemple : culture et arts, commerce extérieur, DGI, OCC, Mairie, SOCODA, POLICE JUDICIAIRE, PME et bien d’autres.

Il trouve aussi que plus de deux services passent pour recouvrer une même taxe. « Quand un jeune entrepreneur reçoit tous services à son bureau, automatiquement tout l’argent qu’il paie c’est plus que son chiffre d’affaires », constate-t-il.

D’où son appel au gouverneur de publier officiellement cette liste des taxes auxquelles les jeunes entrepreneurs ne seront plus assujettis conformément à l’arrêté signé. Et plaide pour une mise en place d’un guichet unique de paiement des taxes pour réduire les tracasseries que subissent les jeunes entrepreneurs et autres opérateurs économiques.

Pour lui, n’est pas le faire, serait considéré carrément comme de l’escroquerie intellectuelle. Et l’arrêté sera comparable au contrat Jing Jang. Un contrat signé   par le gouverneur Théo avec une entreprise chinoise portant le même nom et qui n’a jamais vu le jour.

Un arrêté de Théo pour un positionnement politique

 « Il s’était vanté dans les médias avec son équipe de communication pour nous montrer qu’avec ce contrat nous aurons 90 km de route à Idjwi pour améliorer le tourisme. Et qu’on va construire la voirie urbaine de Bukavu. Mais aussi une route asphaltée Bukavu-Mwenga. Tout le monde a applaudi. Ça fait 2 ans rien n’est fait », constate l’acteur social.

A lui de s’interroger : « où sont partis ces investisseurs chinois ?». Et de constater qu’aujourd’hui c’est un arrêté qui est signé sans des précisions sur la liste de taxes auxquelles les jeunes entrepreneurs bénéficieront d’un allégement.

Pour la patente, il trouve que même les jeunes entrepreneurs qui ont déjà leur RCCM sont appelés à s’en procurer. Un document qui n’existe pas dans le système OHADA, à l’en croire. Et pour le permis de conduire qui passe de 20 à 31 dollars, il trouve que le gouvernement provincial explique cette hausse de prix par le recyclage des demandeurs de ce document fixé à 11 dollars. « Je n’ai jamais vu quelqu’un acheter le permis puis être recyclé. Où va cet argent ? ».

« Ce que je peux demander au gouverneur Théo est de  bien orienter les 11 $ supplémentaires sur le permis de conduire pour lutter contre les accidents de circulation auxquels la population du Sud-Kivu fait face ces derniers jours et d’arrêter avec ce système de vouloir publier des textes sans mesure d’application, il s’agit des éléphants qui accouchent d’une sourie » Conclut-il. 

Thomas Uzima

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