chemin de classe

Les écoliers viennent de reprendre le chemin de classe ce mercredi 15 décembre à Bagira. Ils débouchaient de tous les coins et recoins de la commune, presque tous respectivement, accompagnés de leurs parents.

La rentrée de ce jour est consécutive à la réunion tenue ce dimanche 12 décembre entre la société civile, des responsables des comités des parents et certains enseignants. Une réunion dans laquelle les parents ont accepté de payer 2$ pour la prise en charge des enseignants non payés (NP) et des nouvelles unités (NU).

Une situation qui réjouit certains parents. Tel est le cas de Bahati Mukungilwa, une maman qui accompagnait ses deux fils à l’école primaire Bangu ce matin.  Elle indique être contente de voir ses enfants reprendre avec le chemin de classe.  Au lieu qu’ils continuent à rester à la maison, dit-elle, où ils sont exposés à plusieurs risques.

« A défaut de la gratuité de l’enseignement promise par notre gouvernement depuis longtemps qui est devenue hypothétique; Nous acceptons de payer ce 2$ pour encourager les enseignants de nos enfants en attendant que l’Etat congolais prenne ses responsabilités », fait savoir le parent d’un élève rencontré à l’Ep Bingwa.

De l’argent que beaucoup d’enseignants acceptent de recevoir avec  d’amertume.

« Nous sommes trahis par l’Etat congolais qui est notre patron. Nous acceptons de recevoir ce 2$ que les parents par pitié se sont décidés de donner à nous pauvres enseignants. Mais vraiment c’est très honteux pour notre gouvernement », s’indigne un enseignant.

Une idée corroborée par une enseignante. Cette dernière dit regrettée les dirigeants congolais. Elle indique qu’il y a certains de ses élèves qui sont députés aujourd’hui et d’autres ministres au niveau provincial comme national mais qui apparemment, selon elle, n’ont aucun souci envers les enseignants.

« C’est comme si j’étais en train de former de gens sans cœurs. C’est pourquoi ils se contentent de ma misère. Que Dieu leur pardonne », déclare cette vieille enseignante, larmes aux yeux.

Marcel Asifiwe K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *